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 je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil

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Mikey S. Lawrence
SUNNYSUN ◮ pourquoi monter quand les gens meurent d'envie de descendre ?

Mikey S. Lawrence

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LET ME SHOW YOU WHO I AM
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MessageSujet: je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil   je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil EmptyVen 27 Juil - 22:54



LE LOUP ET L'AGNEAU

Tu dois admettre que Dieu ne t’aime pas du tout. Il ne t’a jamais voulu. En toute probabilité, il te déteste, et ce n’est pas ce qu’il peut t’arriver de pire. On a pas besoin de lui mec ! On n’en a rien à foutre de la damnation ni de sa foutue rédemption ! On est les enfants non désirés de Dieu, très bien !






Mon bureau reste toujours aussi sombre. Les néons ont pété sous l'effet de mon pouvoir. Il est quinze heures environ; les volets restent fermés et l'écran de l'ordinateur est actuellement la seule source de lumière dans la pièce. Tous mes collègues ont prit l'habitude de voir cette salle éteinte. Mon boss ne fait même plus attention. C'est comme ça. Les monstres ne se montrent pas, les différents ne sont pas la lumière de ce monde. Les gens différents ne sont rien. Je ne suis rien. Vous n'êtes rien. Nous ne sommes pas uniques, nous sommes tous pareils. Je veux dire, les gens différents sont tous les mêmes. Ils sont regardés de travers, ils sont fuis. Ils sont crains, et doivent pourtant être des personnes les plus gentilles au monde. C'est cruel mais c'est comme ça.
Et savez-vous pourquoi le monde a peur des autres, des différents, des monstres ? Parce que l'Homme a peur de ce qu'il ne connait pas.

Chaque sonnerie de réveil est un nouveau supplice. Une tâche noire qui s'installe dans un quotidien, et le pourrit, le ronge. La vie est comme une pomme. Elle grandit, mûrit, pourrit. Et quelques vers, quelques insectes viennent accélérer le processus. Cette tempête, a été le plus gros ver que j'ai jamais vu. Un coup de dents, un seul, qui fait que la pomme ramollit, perd sa pêche. Et c'est le début de la fin. Mes yeux s'ouvrent lentement, j'espère toujours voir autre chose que ce à quoi je m'attends déjà. Mais non. J'aurais rêvé de pouvoir vivre dans mes rêves. J'aurais passé leur porte, et je serais resté enfermé à tout jamais auprès d'un grand sapin couvert de blanc. Tout se serait passé dans une immense plaine enneigée. Un morceau de Vivaldi, l'hiver, et mes pieds s'enfonçant dans la poudreuse. Mais à ce moment-là de mon rêve, où j'aperçois l'ombre et la lumière danser une valse enflammée, je me réveille toujours. J'aimerais à la place assister à la fin de cette danse, de ce duo et cet affrontement. Voir une flèche qui se dessine avec des doigts d'enfants et m'amène jusqu'à un chalet, jusqu'au coin de la cheminée. Avec des cookies sur la table. J'aurais aimé suivre cette flèche et m'installer là, me laisser guider par cette promesse d'une neige qui ne fondra jamais, d'une musique qui ne se taira jamais, d'un rêve qui ne se stoppera jamais. Mais le réveil sonne toujours.
Alors je prends mon petit-déjeuner, je m'habille et je me rends présentable et je ne sais même pas pour quoi ni pour qui. Pour un patron qui a une cravate associée à chaque jour de la semaine, pour des collègues qui ne me regarderont pas. Pour passer la journée dans un bureau sombre, éclairé seulement par l'écran de mon ordinateur. Pour rester assis toute un jour, et que la seule preuve démontrant que je ne suis pas mort est ma poitrine qui se soulève doucement. Pour passer une journée de merde à ne rien foutre.
Mon patron entre, et je suis assis là, dans la pénombre, et je ne bouge même pas les yeux jusqu'à ce qu'il m'interpelle. Cravate à poids, c'est jeudi. Il dit : j'ai une affaire pour toi, Lawrence ! Je reporte mon attention vers son visage. Il a l'air radieux, épanoui, heureux. Ça change. Il dit : une baraque qui crame mystérieusement cette nuit, t'es dessus. Il dit : t'es pour le moment le premier sur l'affaire. Il finit par : bouge ton cul, Lawrence !
Et puis il sort. En riant.
Horrible rire gras.
Le mécanisme placé au-dessus de la porte fait qu'elle ne se claque même pas. La technologie fait tout pour améliorer des conditions de vie, mais jamais pour soulager les nerfs. J'éteins l'ordinateur, prends mon manteau, sors du bureau. Enfin une affaire excitante.

Il n'est pas encore tard, et la circulation est quelque peu bloquée. Qu'à cela ne tienne, j'abandonne le taxi et finis à pieds. Il faudrait que j'aille voir cette maison cramée, calcinée comme une bûche de bois. Poser des questions aux enquêteurs, aux policiers. Je me substitue un peu enquêteur au final, mais il faut bien pour apporter un maximum de détails à l'enquête. C'est mon travail. L'adresse vulgairement griffonnée sur un morceau de papier, je me dirige de ruelle en ruelle. Pour quelqu'un qui connaît bien la ville, la circulation important n'est pas un problème en soi. Je tourne, traverse, enjambe, et arrive au bout du quartier. Un quartier résidentiel, avec d'immenses jardins. La plupart des habitations y sont en bois; tu m'étonnes qu'une ait cramée. La pelouse est partout tondue, les fleurs magnifiques, les arbres et buissons bien coupés. La rue a l'air tellement parfaite que c'en est indécent; je me serais cru dans un studio de cinéma. J'avançais et croisais des voisins au regard effrayé. Et ça crie, et ça braille, et ça court. Le feu est éteint depuis longtemps déjà, mais la panique règne. J'aurais bien dis : ça n'est rien, une allumette égarée tout au plus, vous en faites pas ! mais ça n'aurait servi à rien.
Introduire une goutte d’anarchie, déranger l’ordre établi et tout devient brutalement.. chaotique...
Je m'éloignais de la panique collective, un peu à l'abri au coin de la rue, et écoutais. Les voisins se plaindre, les enquêteurs enquêter, les victimes pleurer et expliquer. Rien de bien intéressant en soi. Je tournais les talons, repartais de ruelle en ruelle, mais m'arrêtais bien vite. Le soleil se couchait déjà, malheureusement, mais ne rendait le spectacle que plus impressionnant. Je me cachais grossièrement derrière une grosse benne à ordures. La ruelle dans laquelle nous étions était au pied de l'immeuble en face du mien. Les centaines d'ordures jonchaient le sol, jetées ça et là, vulgairement. L'odeur me retournait l'estomac et je me contrôlais pour ne pas joindre aux papiers parterre mes deux derniers repas. L'homme était dos à moi. Une de ses mains tenant quelque chose de rougeâtre, qui m'émerveillait. C'était comme aller voir le magicien. Être bouche-bée, mais perplexe car rien n'est vrai. Je passais rapidement une main sur mon visage, frottais mes yeux, et me redressais. Toute mon attention se portait sur la flamme au creux de la patte blanche de l'inconnu. Puis son visage. Il n'avait aucune allumette, aucun briquet. Monstre, monstre, monstre. Je n'étais plus seul. Je sors de derrière ma poubelle, et dis : mon dieu.
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W. Kamil Szymoniak


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MessageSujet: Re: je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil   je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil EmptyVen 27 Juil - 23:39

je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil Tumblr_m79goxWcpm1rbor0do2_500
❝ La vie est juste. On se fait secouer dans le gobelet neuf mois, et puis les dés sont jetés. Certains ont une suite de 7. D'autres, malheureusement, n'ont que des doubles un. Ainsi va le monde. ❞

Un feu. Un énorme feu. D'habitude, c'est pas grand chose, juste une petite poubelle, ou j'en sais trop rien, un insecte bidon. Mais, là. Je fixe sans bouger pendant un long moment l'immeuble qui brûle. Une sale odeur s'en dégage, une odeur de mort. C'est calciné, complètement sous mon emprise. C'est pas moi, c'est pas possible, dites-moi ? Je déglutis, fixe pendant un long moment les personnes qui sortent en pleurs. En larmes. Mon coeur s'emballe, oh bon dieu c'est pas le moment là. Foutu coeur qui dirige, et c'est rarement moi qui décide où, quand et surtout quoi. J'ai du remords dans l'âme, je en veux pas imaginer les dégâts, enfin je vois tout ça, mais je parle des dégâts humains. Des morts, des brûlés à l'hôpital. J'en ai des frissons. Je recule d'un pas, puis un autre. Les pompiers arrivent, l'eau déferle sur ce feu. Et, ma pensée s'embrouille. Recommencer, encore et toujours plus, des dégâts, lâcher toute sa haine et s'amuser de tout le monde qui vous entoure. Je plaque mes mains sur mes oreilles, pour ne plus entendre le désespoir. Les cris mornes qui transpercent n'importe quoi. Puis, pour faire taire cette petite voix qui ne cesse de me répéter : brûle, brûle mon vieux. Je sais pas, je sais plus. Je veux pas, je veux plus. Une envie de pleurer, de hurler, de foncer contre un mur, de sauter d'un pont, de je ne sais où et disparaitre. Possédé, monstre, horreur. T'es qu'une bête de foire. Comme l'homme éléphant, la femme énorme et même de nos jours, les humains en eux-même. Non, je ne fais pas rire. Je fais hurler, je fais pleurer. Moi dans tout ça ? Je n'ai plus rien. Même plus d'yeux pour pleurer, je veux juste les fermer. Juste laisser tomber, laisser aller. Plus de feu, plus rien du tout. Juste du vent qui claque sur ma peau, une vision agréable. Mais, plus ça. L'odeur me monte dans la tête, s'incruste petit à petit et j'en ai cette envie, envie de vomir. Je perds le nord, perds tout. Mes mains se posent sur un mur non loin de là, toujours près de mon oeuvre. Mon oeuvre, c'est la mort, celle qui calcine. Je secoue ma tête. Si j'avais su, ce matin je ne me serais pas levé. Oh non. Je disparais dans une rue, ou une ruelle, j'en sais trop rien. Loin du monde, mais près de l'horreur. Près de ce tableau macabre. Et pourtant, tout les jours je vois des macchabées, je vois des corps sans vie. Mais là, ce n'est pas pareil. C'est voir la scène sur le fait, voir tout ça, s'écrouler. Un souffle disparaitre, un sourire se fondre. Gauche, droite, gauche, j'en sais trop rien. Tout est flou. Des larmes ? Oui et ça grimpe en moi.
C'est du dégoût,
De toute façon, quand on voit un monstre, on ne peut qu'éprouver ça.

Je fixe mes mains, je me regarde des pieds au torse. Quelque chose passe sa vie dans mon âme, me ronge les os, va finir par causer ma perte. Tout ça depuis ce jour, ce jour sombre et marqué d'une pierre blanche. Une tempête, quelque chose de bien bizarre. Puis ça, tout ça. Une catastrophe, le chaos avant l'heure. Un soupçon de mauvais dans la vie. Une honte, quelque chose qui ne doit pas exister. Mon coeur se met à battre à tout rompre dans ma poitrine. C'est toi qui doit mourir, pas eux. Et y'a ce sourire qui se colle à mon visage, presque du soulagement. Plus que disparaitre. Pour de bon, juste une fois. Allez bon dieu. Je pince ma lèvre inférieure, et toute cette haine me monte dans la tête. Je fixe ma main. Quelque chose, une étincelle s'installe. Maintenant, tout va se jouer. Finir dévoré par les flammes. Pauvre désespéré. Quelque chose, de rouge. Puis, rien. Aucune douleur, juste une chaleur douce entre mes doigts. Comme tenir un animal, un truc réconfortant. Je fronce mes sourcils, aucune douleur. Bordel. Mes doigts se crispent, le feu ne se propage pas, il ne veut pas. Je me met à rire, c'est nerveux. Pauvre crétin, tu commence à perdre sérieusement la tête. Même pas capable de mettre fin à ses jours par sa propre arme. Impossible de courir à sa perte au moins. « Mon dieu. » J'écarquille les yeux, sans réfléchir je me tourne. La chose que j'ai dans les mains, se met à partir en direction de la poubelle, s'écrase contre le métal et fini contre le sol. Le feu commence à se fondre sur le bitume, petit à petit. C'est éphémère, comme tout le monde. Le feu, c'est moi, celui qui peut claquer n'importe où, n'importe quand. Vivre, mourir. Ma respiration s'accélère, je m'approche alors. Quelqu'un est caché. Il a tout vu. Une tête rousse. Mes sourcils tristement froncés, j'ouvre ma bouche pour dire quelque chose. Mais rien. Trop bouleversé par l'appartement en feu. Trop pensif, trop perdu. Vingt-six ans et même pas capable d'avoir un parfait self-contrôl. « T'as rien vu. Tu as rêvé, tu ... une hallucination, voilà. Il ne s'est rien, strictement RIEN passé. » Ma voix est tremblante, je mords avec violence ma lèvre. Il ne reste plus que la fuite comme option. Mais, il a tout vu. Bon dieu, ce type a enregistré dans sa tête ce que j'ai pu faire. Je pourrais m'occuper de son cas, faire de son corps des cendres. Mais non, non. Je ne peux pas, après il a rien fait. Strictement rien. Il est juste venu au mauvais endroit, au mauvais moment. « Je suis, un affreux cauchemar. » Et étrangement, un sourire se colle à mon visage. Je commence à m'avancer vers la sortie de la ruelle, je tourne alors dans la direction opposée à l'appartement qui hurle mon nom, hurle ma faute. Une soirée bien plus bordélique que d'habitude. Les secondes passent et moi j'échappe à mes problèmes, j'échappe à tout, je ne sais même pas où je suis vraiment. Mais le feu est déjà plus loin. Je m'adosse contre un mur, claque mes mains sur mon visage pour ne plus rien voir. Un état second, ça va passer. Allez. Mais mon coeur continue à mener la danse, mener la cadence de mes états d'âme. C'est lui qui dirige, c'est plus ma tête. Plus moi. Moi ? Je ne suis que la marionnette, l'objet facilement utilisable. Objet en bois, qui ne peut se brûler, qui ne peut se blesser par ses propres violences. Je soupire, laisse mes mains retomber le long de mon corps et mes yeux se fondent dans le ciel. Mais, il y a ce son. Ce bruit, clic, clac. Des chaussures qui claquent contre le bitume. Peut-être que quelqu'un s'amuse à me suivre, mais tant pis. Tant pis. Maintenant, je suis loin, très loin, je cours après l'impossible.
T'auras beau courir,
La fatalité, ça colle à la peau.


Dernière édition par W. Kamil Szymoniak le Sam 28 Juil - 14:04, édité 2 fois
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Mikey S. Lawrence
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MessageSujet: Re: je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil   je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil EmptySam 28 Juil - 3:41



chapitre 2 :
MONSTRE CONTRE MONSTRE

Notre grande guerre est spirituelle, notre grande dépression, c’est nos vies. La télévision nous a appris à croire qu’un jour on serait tous des millionnaires, des dieux du cinéma ou des rock stars, mais c’est FAUX. Et nous apprenons lentement cette vérité. On en a vraiment, vraiment, plein le cul.






Je me jetais hors de ma cachette. J'étais le dompteur qui se jette dans la cage du lion; ou plutôt non. J'étais le lion sorti de sa cage. Les humains sont les pires bêtes, les plus viles, les plus vicieuses et horrible qu'il m'ait été donné de voir. Ça n'est pas le nombre qui détermine la normalité, ou le bien. Je persiste à croire en l'avenir du monde. Mais personne ne me fera gober que l'humanité vivra, survivra. L'humanité va crever, va se prendre un arbre dans la gueule. L'humanité, c'est une merde que Dieu s'empressera bientôt de virer en appuyant sur la chasse. Nous sommes la merde de Dieu, et personne ne veut de nous. Notre seul moyen de défense est de prendre possession des autres, de les dominer et les écraser physiquement. Mentalement, l'homme n'est rien.
La flamme partait s'écraser contre la benne à ordures, puis joncher le sol au milieu des déchets et autres. Putain, si je pense à tout ce que j'aurais fais cramer si j'avais eu ça. Je pense que j'aurais été infernal. Un vrai salaud. J'aurais été voir ce mec, qui habite dans mon immeuble, là. Lui et ses bouclettes, et j'aurais dis : on baise, ou je te crame ! Mh, non, j'aurais jamais fais ça. Je pourrais jamais forcer quelqu'un à faire ce qu'il ne veut pas. Les gens ont tendance à prendre cette tête de chaton quand notre comportement ne leur convient pas. Je ne supporte ni ça, ni les pleurs. Et, oh mon dieu, qu'est-ce que je déteste les cris.
J'avançais vers l'homme. Ces pouvoirs nous rongent et nous enlève le contrôle que nous avons de nous-même. Ils nous font devenir quelqu'un d'autre, un monstre. On nous infiltre quelqu'un dans la peau à la seringue, on nous le fait bouffer à en dégueuler partout. Jusqu'à ce qu'on chie des catastrophes, des malheurs comme la bâtisse qu'il avait certainement cramé. Je savais tout. Absolument tout. Pyrokinésie. Je ferais le meilleur papier jamais écrit à Cambridge. J'éluciderais ce mystère avant les enquêteurs eux-même, et je servirais à mon boss une interview de l'homme-flammes. Je serais dans tous les gros titres, et cet article signera le début de ma gloire. Le meilleur journaliste. Moi. Moi, Mikey Lawrence. Wow.
Non.
J'avançais encore, et je n'avais rien eu à dire pour que ce mec ait une tête à faire pleurer un sans-cœur. Il parlait, il disait : t'as rien vu. Tu as rêvé, tu ... une hallucination, voilà. Il ne s'est rien, strictement RIEN passé. Je souriais et avançais encore. à me retrouver face à lui, à sentir son souffle s'écraser sur mon nez. Je dis : tenterais-tu de te convaincre ? Je balayais la ruelle du regard. Des murs, de grands murs. Il dit : je suis, un affreux cauchemar. Il a des yeux noirs, il est un cauchemar. Pauvre canard. Retourne barboter dans ta mare. Je ne pouvais plus avancer. Je dis : tu es peut-être juste... rien. As-tu déjà pensé que nous puissions être les gens normaux ? Le nombre ne fait pas la normalité. As-tu déjà imaginé, pauvre agneau égaré, que tu puisse être le dompteur et non pas le dompté ? Monsieur Fouet et pas Lion Fouetté ? Le nombre ne fait pas la normalité. Je ris un peu, passe ma main dans un semblant de chevelure domptée, et je dis : on est pas des cauchemars. Les gens ont peur de nous. Le cauchemar, c'est comme l'ombre. Crains-tu donc une ombre ? Une ombre, c'est immatériel... Si cet être se fait dévorer par l'obscurité ainsi, c'est qu'il doit l'être aussi, non ? Alors non, tu ne crains pas l'ombre. Tu ne crains pas le cauchemar. Tu crains l'inconnu, tu crains le bizarre. Tu n'as pas peur d'entrer dans ta chambre quand il y fait noir, parce que c'est un lieu que tu connais. Mais vas dans les bois, de nuit, et tu te chieras dessus. Pourquoi ? Parce que c'est l'inconnu. Les gens ne connaissent pas les vrais super héros que nous sommes. Nous ne sommes pas des cauchemars, que l'on subit et oublie. Nous sommes des monstres devant lesquels on pleure et on crie. Je relève la tête et vois l'homme partir à toute vitesse. On dirait qu'il veut se faire désirer. Jouons au chat et à la souris. Je suis le loup. Je suis un loup et tu n'es qu'un pauvre agneau. Celui qui a ouvert la porte quand sa mère est partie. Oh, Kamil, je sais tout. Mais je ne dirais rien. Je ne te lâcherais pas. J'évite tant bien que mal tout ce qui jonche le sol et accélère le pas, encore et encore. Sans me vanter, je cours assez vite et rattrape mon agneau sans trop de mal. Je tire son bras et l'oblige à aller dans une ruelle, puis l'y plaque contre le mur. Je suis essoufflé, mais amusé. Sans le vouloir, une décharge lui parvient dès que le contact s'établit entre nous. Je dis : t'imagine pas tout ce qu'on peut faire à deux, dans une ruelle comme celle-ci. Puis m'éloignant, je lâche : non, je rigole. Ouh ouh ouh que d'humour Mikey, soit t'as bouffé des carambars soit t'as sucé Bozo pour en arriver à un tel niveau humoristique. J'ouvrais la main et visais la bouteille de bière aux pieds de Kamil. En me concentrant, je parvenais à lancer un petit éclair contre. À la faire éclater. J'avais l'impression de tout contrôler, mais je ne contrôlais rien. Je n'étais, au même titre que lui, qu'un agneau. Un monstre de bas étage, une marionnette à l'affiche du spectacle de ce soir. Encore une fois. Je riais, encore, aux éclats. L'Homme a des manières étranges de cacher sa peur et son angoisse.
Je me stoppais immédiatement de rire et agrippais fermement ses bras, le secouant presque. Je dis : putain, c'est quoi ce bordel ? et bientôt, j'hurle : explique-moi ce que c'est putain, pourquoi j'ai ça ? On m'a ensorcelé, hein ? Putain, j'ai peur. C'est toi qui as cramé la baraque. J'pète tous les néons que je vois. C'est quoi cette merde ? On est quoi, hein ? Des sortes de super héros ? Je ne le lâchais jamais, resserrais mon emprise sur ses bras. Bientôt les larmes aux yeux. Le cœur qui bat. Merde mec, des monstres. On est pas des cauchemars, t'entends ? On est des putains de monstres. Des monstres, au pluriel. J'étais pas tout seul. On était plusieurs.
Putain, j'étais pas tout seul.
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W. Kamil Szymoniak


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MessageSujet: Re: je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil   je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil EmptySam 28 Juil - 14:03

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❝ La vie est juste. On se fait secouer dans le gobelet neuf mois, et puis les dés sont jetés. Certains ont une suite de 7. D'autres, malheureusement, n'ont que des doubles un. Ainsi va le monde. ❞

Crains-tu donc une ombre ? Une ombre, c'est immatériel. Pourquoi ? Parce que c'est l'inconnu. Des paroles qui me viennent en vrac, d'un coup. Bizarrement, je sais que ce n'est pas moi qui ai pu dire ça. Une autre voix, peut-être bien ce type, oui. La tête rousse que j'ai croisé. Pour tout dire, je n'ai pas clairement compris ce qu'il disait. Tout était trop flou et tout est toujours aussi flou dans ma pauvre tête. J'entends des bruits qui claquent contre mes tympans, c'est affreux. Tout est amplifié. Les gens appellent ça des migraines, moi j'appelle ça : un calvaire monstrueux. C'est ça utiliser de manière catastrophique son " pouvoir " ... AH ! Pouvoir, mais que dis-je ? Les pouvoirs, c'est pour les supers héros, pas les types comme moi. Moi je veux juste être un type comme les autres, pouvoir vivre ma vie tranquillement. Mais, visiblement, elle en a décidé autrement. Il y a deux catégories de personnes dans le monde des " pouvoir " les gentils et les méchants. Sur ce coup, je me bute à me dire que ce soir, je suis bien pire qu'un méchant. Un meurtrier. Oui voilà, un affreux méchant pas joli joli. Et j'aurais beau vouloir réparer les pots cassés, mon entourage ne comprendrait pas. Me trouverait étrange, monstrueux si ça se trouve. Mais, c'est vrai, certains diront que j'ai de la chance. Oh Kamil bon dieu, que tu as du bol de pouvoir cramer ce que tu veux ! Tu parles d'une bénédiction. C'est plus une malédiction. Si je pouvais le contrôler, évidemment, les choses seraient autres. Mais là, c'est bien plus compliqué. C'est une pulsion qui m'habite, une haine et une nervosité qui forment un duo infernal. C'est le cracheur de feu qui se trompe gentiment sur sa cible, qui réussi à se recevoir en pleine figure un retour de flammes. Ah l'humanité, si ouverte aux soucis des autres. Mon désespoir commence doucement à passer, à se dégager dans l'air. Maintenant ? J'ai envie de rire. Nerveux ou pas, toute la pression doit se relâcher. Le monstre doit rigoler un peu. La bête noire, le monstre caché dans l'ombre. Rire, pleurer, sourire un peu. Je voudrais que tout ça, se révèle être un mauvais rêve. Je souhaiterais être dans mon lit et me réveiller, d'un coup sec en tremblant. Oh oui, c'est tellement mieux que d'avoir des visages brûlés sur la conscience. J'attends à voir la police arriver, me faire embarquer. Mais là, je m'en contre fou. Je laisse venir la chose comme elle vient. J'imagine déjà demain, la une des journaux : UN MONSTRE PYROMANE DÉCOUVERT, interview exclusive du type qui cramait des baraques. Un rire sec s'échappe de mes lèvres à cette pensée. Le bruit se rapproche, je prépare mes mains aux menottes froides. Sauf que quelque chose me traverse le corps, et le pire : c'est que c'est pas franchement agréable, une décharge. Du coup, une sale grimace et un petit "aïe" rien que pour se plaindre de la douleur. Enfin la douleur, c'est plutôt surprenant dans le genre. Dans une ruelle à nouveau, j'écarquille les yeux en voyant à nouveau cet homme. Mais, c'est quoi son problème ? Il veut me livrer et demander de l'argent en échange ? Ah seigneur, c'est tellement pitoyable. Je déglutis, le fixe un instant. Puis, c'est lui qui commence la conversation. « T'imagine pas tout ce qu'on peut faire à deux, dans une ruelle comme celle-ci. » Hein ? Quoi ? Pardon ? Répète pour voir ? « Non, je rigole. » Mais quel humour, très perspicace dans le genre. Il relâche son étreinte sur mes poignets et je me sens revivre tout à coup. Mais qu'est-ce qu'il a fait pour me donner un truc pareil ? Un coup de jus, j'en sais trop rien, mais au sens littéraire, pas figuré. Pas envie de parler, pas envie de lui répondre. Je me demande ce qu'il me veut. Me faire du chantage pour qu'il garde le " secret " ? Allez savoir, l'être humain est tellement tordu. Il est capable de tout et n'importe quoi.
Alors tout simplement, je tente d'analyser ses gestes. Tout à coup, il ouvre la main, la dirige presque vers une bouteille en verre disposée au sol. Puis, là, c'est le drame. Sur le coup, je n'arrive pas à y croire. C'est vrai quoi, quand vous vous sentez seul au monde avec votre arme, vous n'irez pas cherchez plus loin : vous êtes maudit et puis c'est tout. Mais, là, là. La bouteille a explosé et que je sache, il n'avait pas de fléchette entre les mains pour pouvoir accomplir ça. Je fronce les sourcils, et mime un simple : quoi ? Des lèvres, aucun son. Lui, continue son délire. Il est totalement paniqué. Après avoir été plaqué contre un mur, je me retrouve secoué comme un mal propre. « Putain, c'est quoi ce bordel ? Explique-moi ce que c'est putain, pourquoi j'ai ça ? On m'a ensorcelé, hein ? Putain, j'ai peur. C'est toi qui as cramé la baraque. J'pète tous les néons que je vois. C'est quoi cette merde ? On est quoi, hein ? Des sortes de super héros ? Merde mec, des monstres. On est pas des cauchemars, t'entends ? On est des putains de monstres. » Même pas le temps d'en placer une. Mais tu vas te taire oui ? Il resserre ses mains sur mes bras, je suis trop près du mur et les secousses ne s'arrêtent pas. Si ça continue, je vais lui lancer tout ce que j'ai pu avaler en pleine figure. Sauf qu'à la place de ça, j'ai droit à autre chose. BOUM. L'arrière de ma tête de se prend le mur. Nom d'un chien, c'est douloureux en plus ! Une simple injure m'échappe des lèvres et tout en le fixant, je dégage mes bras de ses mains. J'en passe une sur l'arrière de ma tête. « Je suis pas le dernier jouet à la mode, pas la peine de me secouer hein. » Oh bon dieu, ça craint la bosse tout ça. Je serre les dents, secoue gentiment mes cheveux, faut croire que j'ai trouvé plus désespéré que moi. Je baisse mes yeux sur la bouteille, la fixe pendant un moment, puis repose mon attention sur lui. Comme quoi, monsieur tout le monde peut être doté de la pire des armes. « Des monstres ? Bah dis-donc, t'es rassurant dans ton genre. » J'ai beau le penser, le dire n'arrange pas vraiment l'histoire de mes peines. Je préfère penser que je ne suis qu'un cauchemar ambulant, au moins les cauchemars, il suffit juste d'ouvrir les yeux. Alors qu'un monstre, ça hante votre esprit jusqu'à la fin. « Des supers héros ? Tu veux rire, plutôt mourir que de porter des collants. » Et ça me lance dans ma tête, oh la vache, ce type n'y est pas allé de mains mortes, et c'est vraiment le cas de le dire. Je pousse un soupir, je crois qu'en fait, je ne me rends toujours pas compte de la situation. Ce type est aussi bizarre, ce type lui aussi a un monstre qui lui ronge l'âme. « T'as de l'électricité dans le corps ? » Simple conclusion, mais allez savoir, si ça se trouve je me trompe. Mais, contrairement à lui, j'évite de secouer le premier qui me ressemble. Il est dans l'extrême et cette fois-ci, je suis bien plus calme que lui, enfin j'aime à le croire plutôt. Intérieurement, j'ai le coeur qui claque à un point tel que je croirais presque qu'il va se barrer en courant. Mais, il sait pour l'appartement et ça, c'est bien plus problématique.
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Mikey S. Lawrence
SUNNYSUN ◮ pourquoi monter quand les gens meurent d'envie de descendre ?

Mikey S. Lawrence

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je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil Empty
MessageSujet: Re: je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil   je suis un monstre, moi, je ne crains plus l'orage. ▲ kamil EmptySam 11 Aoû - 1:35



LE LOUP ET L'AGNEAU

Notre grande guerre est spirituelle, notre grande dépression, c’est nos vies. La télévision nous a appris à croire qu’un jour on serait tous des millionnaires, des dieux du cinéma ou des rock stars, mais c’est FAUX. Et nous apprenons lentement cette vérité. On en a vraiment, vraiment, plein le cul.






Sans déconner. Ça fait, je sais pas, plusieurs semaines. Putain, ouais, plusieurs semaines que je me torture l'esprit à cause de ce truc. Que je me tourne et me retourne la tête, que je m'essore le cerveau à savoir pourquoi moi, ce qui m'est arrivé, comme le stopper. Ça fait des semaines que je suis blasé de me savoir comme ça. De me savoir différent des autres. Tellement différent que ça m'empêche de me rapprocher des autres. Alors, je rencontre ce mec et, merde, il est au moins aussi touché que moi. Il est dans la même merde, je ne suis plus seul et je devrais me contenter du lui dire « hey, t'as vu ça on est autant dans la merde l'un que l'autre, c'est trop cool ! J't'invite au flunch tiens ! » Bah non je suis désolé, jouet à la mode ou pas moi j'le secoue. Enfin, jusqu'à ce qu'il se cogne contre le mur.
Les gens défilaient dans la rue, mais aucun ne nous prêtait attention. Et pourtant on gueulait, on venait de courir comme des malades et je l'ai secoué comme un vulgaire poupon. Mais personne ne nous regardait. Nous étions dans l'ombre, nous sommes les bas-fonds du monde. Tant que personne ne nous remarque. Que nous n'intéressons personne. Si exceptionnels, et pourtant ni banals à la fois. Mais au moins, nous sommes deux. Je souris connement, et le regarde, me réveillant de mes pensées. « euh, désolé. » Il se dégage de mes mains et je l'observe. Je sais pas, peut-être que s'il se blesse il va se consumer ou changer de peau ou je ne sais plus quelle connerie que j'ai aperçue dans un film ou un dessin animé. Putain en parlant de dessin animé, je me matterais bien un Scooby-Doo. Ce mec me fait penser à Sami, un peu. Vous aviez déjà remarqué que Sami, ça ressemble à salami ?
Je m'éloigne un peu, là.
Je pensais déjà à mon article. Je ferais les gros titres pendant une bonne semaine, je pourrais peut-être même être interviewé à la télé comme le mec qui a rencontré l'hommeenfeu. Je pourrais avoir un petit nom dans le milieu grâce à cette affaire, et même gagner beaucoup d'argent. Vous savez, il suffit souvent d'enfler un peu les faits et ça prend des proportions pas possibles. Cette histoire pourrait être le tremplin de ma carrière. Ce mec, là, il pourrait me rendre célèbre et faire, de par ses actes et les conséquences qu'ils auraient dans ma vie, que je me dirais « putain, j'ai réussi ma vie. » Ne serait-ce que le temps d'un article, j'aurais réussi ma vie. Je l'observais en long, en large, en travers. Je retournais la situation dans tous les sens comme certains mecs dans des séries populaires retournent leur caleçon pour le remettre à l'envers – ça économise une machine, c'est écologique. Je le fixais, et je me frappais intérieurement. Comment ai-je pu ne serait-ce que penser à ça ? Non. Nous sommes dans la même merde, lui et moi. On fait des choses, mais on le veut pas. On est bouffés de l'intérieur, on finira fous, peut-être même suffisamment pour se crever l'un l'autre. Mais quoi qu'il en soit, aucun de nous deux ne sera plus jamais seul. On pourra toujours être seul, mais on restera paradoxalement deux. Comme des jumeaux qui se séparent. Sauf qu'on est pas jumeaux et qu'on vient de se rencontrer. « Des monstres ? Bah dis-donc, t'es rassurant dans ton genre. » Je souriais. Merci, t'es pas mal non plus. Je dis : à quoi bon être rassurant ? C'est pas bon de se cacher derrière son voisin pour éviter le vent, il nous renvoie toujours une poubelle dans la gueule quand on décide de se montrer. Et, tu vois, j'aime pas trop les poubelles en fait. J'examine le sol. Des dizaines, voire des centaines de bouts de papier et de déchets jonchaient le sol. On se serait crus dans cette ruelle qu'il y a toujours dans les films. Vous savez, derrière un restaurant chinois, avec un chat tout pourri qui hurle par-là. Je soupire et pousse quelques déchets du bout du pied, m'assois à même le sol. Je vais pas chipoter pour quelques merdes et un jean à laver. De là où j'étais, monsieur crâme-tout paraissait étrangement grand. Le titan de feu de la mythologie grecque. « Des supers héros ? Tu veux rire, plutôt mourir que de porter des collants. » Je me marrais à m'en péter le bide et dégueuler mes boyaux. Une fois le fou-rire passé – la drogue, c'est mal –, je faisais signe à mon interlocuteur de s'asseoir face à moi. Question d'égalité, comprenez. Je ricanais à nouveau : mais dis-moi Salamèche, t'as sucé Bozo le clown pour être aussi drôle ? Je riais à ma propre blague. À croire que je rigolais plus que je ne respirais. Mais eh, c'est bon pour la santé à ce qu'on en dit. Et la conversation redevint sérieuse. On retournait au sujet des monstres. De la merde qui nous pourrissait. Je m'arrêtais immédiatement de rire. Il faut un temps pour tout. « T'as de l'électricité dans le corps ? » Je hochais doucement la tête. Je dis : de la même manière que t'as du feu dans le tien, je suppose. soupir. et je vois que je ne suis pas le seul à ne pas contrôler cette merde. Je me relevais finalement – putain d'indécis – et m'adossais au mur derrière moi. D'un simple coup d'œil je voyais que nous restions invisibles au yeux du monde. Je passais ma main dans mes cheveux, et lâchais un doucement : ça vient d'où cette connerie ? Le premier avril c'est passé, merde.
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