CHAPITRE UN. Il m’embrassa tendrement, tout en calant sa main dans le creux de mes reins. Puis, il me sourit avec douceur, tout en m’allongeant sur son lit. « Je t’aime Ella. Et je suis tellement bien avec toi… » me murmura-t-il à mon oreille. Il déposa ensuite un baiser sur celle-ci. J’émis alors un petit rire, me laissant faire. De toute façon, face à lui, j’étais impuissante. « Moi aussi je t’aime. N’en doute jamais ok ? » lui répondis-je, tendrement tout en lui donnant à mon tour un baiser sur ses lèvres avec amour. Puis, je sentis ses mains qui se baladaient sur mon ventre, mes bras… Sur l’intégralité de mon corps, au rythme de nos deux cœurs. Le silence s’installa pendant un petit instant, alors que nous, nous nous abandonnions dans l’astre de l’amour. Finalement, il décida de le rompre. « T’es libre ce soir ? Car on pourrait aller au ciné, ou se faire un petit resto… Comme tu veux. » me demanda-t-il, en me déposant un bisou sur la joue. Je me mis alors à frissonner, mais j’essayais de paraître normale. Je lui fis alors un sourire triste. « Non, désolée, il y a de la famille chez moi. Et ma présence est… obligatoire. » lui répondis-je, d’un ton convainquant bien que j’avais conscience que je lui mentais. Je vis alors la tristesse sur son visage, et je me mordis la lèvre, m’en voulant affreusement. Mais je ne pouvais pas faire autrement.

(…)

« Alors ta journée ? » me demanda-t-il, tout en s’amusant à faire des ronds sur mon ventre dénudé de vêtements. Je lui adressai un sourire, soupirant doucement. « J’étais à l’hôpital pendant toute la journée… Et j’ai révisé mes cours. » lui répondis-je, en le fixant du regard. Je me devais d’être convaincante pour ne pas dévoiler mon mensonge. « Ca s’est bien passé ? » me questionna-t-il à nouveau, tout en baisant ma peau, tendrement et avec douceur. Je hochai la tête. C’était bientôt fini l’interrogatoire ? Cependant, je vis qu’il allait encore ouvrir la bouche pour poser une troisième question. Alors je me relevais, et déposai sur ses lèvres un baiser évitant toute nouvelle tentative de poser une question. Il prolongea alors mon baiser et les questions furent mises en arrière plan. Cependant, personne ne savait que je sortais avec deux mecs à la fois. Mon copain et mon ex, avec lequel je m’étais remise car je l’aimais toujours bien que j’aimais aussi mon copain actuel. C’était bien compliqué cette histoire, mais jusqu’ici ça marchait sans souci… Après tout, j’aimais deux mecs, bien que ça pouvait paraître invraisemblable. Cependant, c’était difficile de faire un choix entre les deux. Malheureusement, ça péta quelques mois après ce jour là. Et je perdis de vue les deux hommes dont j'étais sincèrement amoureuse – oui oui tous les deux. J'en fus brisée à vie.

CHAPITRE DEUX. « Mademoiselle James ? » m’appela-t-il. Je me retournai, m’arrêtant de marcher dans le couloir. Je lui adressai un petit sourire. « Oui, Docteur Johnson ? » lui répondis-je, aimablement. Il me regarda un instant, silencieux. Son regard semblait bienveillant, comme toujours. Cependant, je savais pourquoi il venait de m’appeler. Chambre 204, patient qui a besoin qu'on lui injecte de la morphine. « Oui, j’y vais de suite Monsieur Jonhson… » rajoutai-je, comme s’il venait de me répondre. J’allais me retourner à nouveau, lorsque je vis l’expression de son visage changée : il paraissait surpris. Et merde ! Je m’étais encore fait avoir ! Je me mordis la lèvre. « Mais, je ne vous ai encore rien dit Mademoiselle James. » dit-il, en arquant un sourcil, signe d’incompréhension. Je hochai la tête. Ca me faisait à chaque fois le même coup. Je me faisais prendre dans mon propre piège. Je venais de lire ses pensées, au lieu d’attendre qu’il me le dise directement. « C’est juste que… J’ai cru que vous l’aviez dit. » répondis-je, gênée par mon erreur non justifiée. Je rougis légèrement. Il s’approcha alors de moi, plongeant son regard dans le mien, comme s’il voulait délecter un quelconque mensonge. Ainsi, je me forçais à me rendre sincère en soutenant son regard. Il ne vit que du feu. « Faites quand même attention Mademoiselle James. Une erreur est vite arrivée et n’oubliez pas que beaucoup d’autres jeunes gens voudraient être à votre place. » me menaça-t-il, sèchement. C’était clair que travailler avec le Docteur Johnson était un grand privilège – tout comme travailler avec mon père. « Sinon, allez à la chambre 204. On a besoin de vous. » rajouta-t-il, confirmant par conséquent ses propres pensées que j’avais lu quelques secondes avant.

CHAPITRE TROIS. Hum, elle est trop canon cette fille. J’aimerais bien l’inviter à boire ou à danser. Je souris bêtement à moi-même. Puis je posai mon regard sur un homme en face, qui ne cessait de nous relooker, depuis un bon quart d’heure ma cousine et moi. Il parlait d’elle, et pas de moi - en remarquant son regard rivé sur la jolie rousse à coté de moi. « Ce mec, il est grave à fond sur toi ! » dis-je, à l’intention de la rousse qui dansait à côté de moi. Elle écarquilla alors ses yeux, étonnée par mes paroles. « Tu dis de la merde, Ella. C’est pas possible ! » répondit-elle, tout en continuant de danser, préférant jouer l’indifférente mais erreur… Et si elle disait la vérité ? Attends. C’est qui ce mec. Lui ? Ah. En plus il est pas mal dans son genre. Peut être qu’Ella a raison… Mais je peux pas faire le premier pas. J’éclatai de rire soudainement, amusée par les pensées de ma cousine. Cependant, elle me regarda étrangement, tout en arquant un sourcil captant mon rire débile. Elle avait même arrêté de danser, tellement elle avait été surprise par ma réaction. « Ella ? Pourquoi tu rigoles comme ça ? » me demanda-t-elle. Et merde ! « Quoi ? Moi je me suis mise à rigoler ? C’est plutôt la fille d’à coté. Elle a peut être le même rire après tout. » lui répondis-je, gênée de m’être encore prise à mon jeu. Il fallait vraiment que je sois un peu plus discrète vis-à-vis de mon petit ‘plus’. « Ella… Je… Je te trouve bizarre depuis quelques temps. Tu anticipes souvent les choses… Comme si tu lisais dans les pensées des autres. » m’expliqua-t-elle. « Je te trouve bizarre depuis cet orage. » rajouta-t-elle, en fixant mon regard cherchant une réponse dans celui ci. « Tu délires ma vieille ! Je suis toujours la même, ne t’inquiètes pas. » lui répondis-je, avec un sourire convainquant. « Ne te fais pas de soucis. Vas plutôt danser avec ce beau gosse. Il n’attend que ça. » tentai-je de détourner la conversation, toujours un sourire perché sur mes lèvres. Elle soupira doucement, tout en se dirigeant vers son futur cavalier me laissant seule. Mon dieu…